Diplomatie du caviar : affaire de grande corruption en Europe

Diplomatie du caviar : affaire de grande corruption en Europe

Diplomatie du caviar : Transparency International France poursuit son interpellation et appelle les citoyens à l’action

Suite aux révélations de plusieurs grands médias européens dont l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), Transparency international appelle les autorités compétentes à faire la pleine lumière et à prendre les mesures appropriées à l’encontre des décideurs publics, des banques et des entreprises impliqués dans une vaste affaire de trafic d’influence qui auraient servi les intérêts de hauts responsables en Azerbaïdjan.


L’enquête révèle l’existence d’un système complexe et opaque de blanchiment de fonds azéris. Au centre de ce vaste réseau financier illicite se trouveraient une grande banque danoise et sa branche estonienne, quatre sociétés écrans au Royaume-Uni mais aussi des particuliers et des entreprises qui auraient profité de ces versements. Plus de 16 000 transactions, passées pour un montant total de 2,9 milliards de dollars, auraient servi à influencer les activités et les votes de hauts responsables publics siégeant notamment à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. Des rapports montrent que les importantes sommes d’argent versées et les faveurs accordées auraient permis de dissimuler des informations compromettantes pour les responsables du Régime d’Azerbaidjan, en matière de protection des Droits de l’Homme.

Transparency International – dans le cadre de son partenariat avec le consortium de journalistes (OCCRP) à l’origine de l’enquête menée dans 6 pays (République tchèque, Danemark, France, Allemagne, Royaume-Uni et États-Unis) – demande à ce que la pleine lumière soit faite sur ces révélations et que des sanctions appropriées soient prises. L’ONG poursuivra ses campagnes de plaidoyer nationales et internationales visant à renforcer les pratiques de lutte contre le blanchiment d’argent à travers le monde.


« Il est choquant de voir que des responsables publics respectés de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe seraient prêts à fermer les yeux sur la corruption et les atteintes aux droits humains […] Nous ferons pression sur les autorités pour qu’ils prennent les mesures qui s’imposent.« 

José Ugaz, président de Transparency International.


Dès le 19 janvier 2017, Transparency international France et 5 autres sections européennes avaient interpellé en ce sens les membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe : Thorbjørn Jagland, Secrétaire général, Ioannis Kasoulides, Président du Comité des ministres, M. Pedro Agramunt Font de Mora, Président ainsi que les parlementaires français (M. Pozzo Di Borgo et M. Rudy Salle) siégeant à l’Assemblée. Dans sa réponse à Transparency, M. Pedro Agramunt s’était engagé à prendre des mesures pour réformer l’Assemblée et une enquête a été ouverte sur les soupçons de corruption relevés. Notre action se poursuit : Transparency France se joint à une campagne de mobilisation internationale et appelle aujourd’hui tous les citoyens à adresser un courrier à leurs parlementaires français.

Le Global Anti Corruption Consortium (GACC) est un partenariat inédit entre journalistes et activistes alliant le plaidoyer de Transparency International et le journalisme d’investigation de l’OCCRP pour combattre l’impunité.


Contact presse

Anne Boisse
Chargée des relations médias
anne.boisse

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