COMMUNIQUÉ DE PRESSE | Lutte contre la corruption, la grande oubliée du Discours de politique générale

Alors que s’ouvre le procès de l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National, Transparency International France regrette le silence assourdissant du Premier Ministre sur les intentions du Gouvernement en matière de lutte contre la corruption dans sa Déclaration de politique générale.



Cette déception est d’autant plus grande que l’association espérait voir dans la nomination de Didier Migaud, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, le signe d’une volonté de donner une nouvelle impulsion à cette priorité après plusieurs années d’immobilisme et de blocage. Patrick Lefas, président de Transparency International France, affirme : « Dans un contexte marqué par la récurrence des affaires politico-financières, la défiance des Français vis-à-vis de leurs représentants et un sentiment de fatigue démocratique gagnent du terrain parmi la population. Ce poison fragilise les fondements même du Pacte républicain. C’est pourquoi nous appelons le Gouvernement à donner une nouvelle impulsion aux politiques de transparence de la vie publique et de lutte contre la corruption et les autres atteintes à la probité. » Pour répondre efficacement à cet état d’urgence démocratique, Transparency International
France réclame, à très court terme, la sanctuarisation des budgets dédiés à la Justice et à l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la politique de lutte contre la corruption. Loin de représenter un coût, ces dépenses sont en réalité des investissements de longs termes qui permettent de récupérer des recettes et de rétablir la confiance dans le système économique tout en étant d’indispensables facteurs de justice sociale. En parallèle, l’association en appelle à l’adoption – de nombreuses fois retardée – du plan national pluriannuel 2024-2027 de lutte contre la corruption, la remise à plat de la réforme de la police judiciaire et la création d’un déontologue du Gouvernement.


A l’issue de cette Déclaration de politique générale, Transparency International France ne relève qu’une seule note encourageante : l’évocation, par le Premier Ministre, des principes d’indépendance et d’impartialité de la Justice. Maintes fois répétée, cette ambition doit désormais être traduite en actes. A ce titre, l’association prône une révision constitutionnelle pour donner enfin au Parquet sa pleine indépendance, garante d’une démocratie vivante.


Contact presse :
Florent Clouet, florent.clouet@transparency-international.fr – 06 22 66 22 74

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