Transparency International France s’indigne des accusations formulées ce jeudi 20 mars par le Groupe Bernard Hayot (GBH) dans un communiqué de presse, remettant en cause l’indépendance de Transparency et ciblant directement son délégué général, Florent Clouet. Ces attaques font suite à la décision de Transparency de signaler, le 5 février dernier, une potentielle omission de déclaration de lobbying de l’entreprise auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Les allégations de partialité portées contre Transparency International France sont graves et inédites. Elles sont aussi inquiétantes pour toutes les associations luttant contre la corruption et pour l’intégrité de la vie publique en France.
Pour rappel, le signalement de notre association auprès de la HATVP se fonde sur les révélations d’intérêt public du journal Libération et sur nos vérifications auprès du répertoire public des représentants d’intérêts. Le groupe aurait à plusieurs reprises mené des actions de lobbying intensif sans se conformer aux obligations légales de déclaration.
Les accusations du Groupe Bernard Hayot, qui ciblent directement le délégué général de Transparency pour avoir occupé, entre 2016 et 2017, un poste au sein du cabinet du ministère de l’Outre-mer, n’ont aucun fondement. En effet, ce dernier a occupé plusieurs fonctions au sein d’ONG et d’institutions publiques avant de rejoindre Transparency fin 2024. À aucun moment, dans le cadre de ses missions, M. Clouet n’a eu à traiter de dossiers en lien direct avec le groupe GBH. Par ailleurs, les décisions au sein de Transparency, présidée par Patrick Lefas, se prennent collégialement.
Depuis 30 ans, notre organisation a toujours agi en toute indépendance, en utilisant son agrément auprès de la HATVP depuis 2014 pour signaler des activités de lobbying potentiellement hors du cadre légal, et ce, quelle que soit l’entité concernée. Aucun acteur économique ne saurait se soustraire aux règles ni se défausser de ses responsabilités en brandissant la menace d’une crise majeure en Martinique.
Le combat pour la transparence et contre la corruption ne saurait souffrir d’aucune exception, où que ce soit sur le territoire national.