Lutte contre le blanchiment : les actes de la conférence de Transparency

Le 22 janvier 2025, Transparency International France et l’Observatoire de la lutte anti-blanchiment (OLAB) ont réuni, à la Maison du Barreau à Paris, les principaux acteurs publics et experts de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LCB-FT). Objectif : interroger les limites actuelles du dispositif français et international, à l’heure où l’efficacité réelle du système fait débat.

Intitulée « Entre exigence normative et performance opérationnelle, comment placer le curseur de l’efficacité ? », la conférence a mis en lumière les tensions croissantes entre les obligations réglementaires, l’efficacité opérationnelle, et les droits fondamentaux. Deux tables rondes ont structuré les échanges : la première consacrée aux indicateurs d’efficacité, la seconde aux impacts de la LCB-FT sur les libertés publiques.

Alors que les déclarations de soupçon ont atteint un niveau record en 2023 (180 000 signalements), leur impact concret reste limité : baisse de 32 % des notes d’information judiciaire entre 2020 et 2022, coordination interservices encore fragmentée, faible taux de recouvrement des avoirs criminels (2 % dans l’UE). Pour Transparency, ces chiffres soulignent la nécessité d’une approche plus qualitative, inclusive, et interdisciplinaire.

Autour de figures clés comme le directeur de TRACFIN, la procureure de Paris, le GAFI, et des représentants de la société civile, les échanges ont mis en évidence l’urgence d’améliorer la lisibilité du système, de renforcer la coopération institutionnelle, et d’éviter les effets pervers du « derisking ».

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