Lancement du prix Van Ruymbeke

Découvrez la pré-sélection des livres de l’année !

Transparency International France lance cette année le « Prix Van Ruymbeke », en hommage à l’engagement indéfectible de ce magistrat figure centrale des grandes affaires politico-financières. Ce prix littéraire entend récompenser des ouvrages consacrés à la lutte contre la corruption, entendue dans une acception large comme le « détournement d’un pouvoir donné en délégation à des fins privées ou particulières », permettant ainsi d’embrasser de nombreux enjeux : atteintes à la probité, flux financiers illicites, lobbying et influence indue…

Reflets des grandes problématiques contemporaines, dix livres concourent à cette première édition :

« Narcocratie » de Vincent Monnier (éd. Albin Michel) : une enquête inédite sur les méthodes des grands cartels de la drogue et sur l’étendue de leurs manœuvres corruptives tant auprès des dockers que des plus hautes sphères de certains Etats.

« Sauver l’information de l’emprise des milliardaires » de Olivier Legrain et de Vincent Edin (éd. Payot)  : un vibrant plaidoyer pour protéger les sources d’information (médias, maisons d’édition, écoles de journalisme) de la mainmise des milliardaires en France.

« Un pouvoir malhonnête – La corruption publique en France » de Frédéric Monier (éd. Décître) : une rétrospective documentée sur les réalités de la corruption qui a gangréné la vie publique française du XVIIIème au XXème siècle.

« Réduire au silence » de Sophie Lemaître (éd. Rue de l’Echiquier)  : un essai implacable qui démontre comment le droit peut être instrumentalisé pour intimider, censurer ou faire taire lanceurs d’alerte, journalistes et défenseurs des droits humains.

« Ce que l’empire Nestlé vous cache » de Bernard Nicolas et Yasmine Motarjemi (éd. Robert Laffont) : un livre-témoignage qui relate le combat de l’ancienne directrice Monde de Nestlé et lanceuse d’alerte pour dénoncer les scandales touchant l’entreprise suisse, révêlant mise en danger sanitaire, pression économique et lobbying opaque.

« Personne morale » de Justine Augier (éd. Acte Sud)  : un récit haletant sur l’affaire Lafarge, entreprise accusée de “financement d’organisation terroriste”, “mise en danger délibérée d’autrui” et “complicité de crime contre l’humanité” pour le maintien de l’activité de sa cimenterie à Jalabiya en Syrie au plus fort du conflit.

« Chasseurs d’Etat » de Benjamin Lemoine (éd. La Découverte)  : une enquête approfondie sur les fonds vautours et la manière dont ils se saisissent de la « loi de New York » pour attaquer la souveraineté des États endettés.

« Les nouveaux oligarques » de Thomas Snégaroff et Philippe Corbé (éd. Les Arènes) : un portrait fouillé des milliardaires de la technologie aux Etats-Unis qui concentrent pouvoir et richesse selon une configuration inédite par rapport aux premiers empereurs industriels.

« Les Ogres » de Victor Castanet (éd. Flammarion)  : une immersion sans fard dans le fonctionnement du secteur de la petite enfance révélant les pratiques présumées du « premier gestionnaire indépendant français de crèches », qui agirait avec la complicité des mairies et du sommet de l’Etat au détriment des usagers

« La pieuvre de Téhéran » d’Emmanuel Razavi et Jean-Marie Montali (éd. Decitre) : une enquête sur les réseaux d’espionnage et d’influence déployés par l’Iran en France et dans le monde, n’hésitant pas à investir des méthodes de corruption des milieux diplomatiques, politiques, médiatiques et scientifiques.

Une sélection de haut vol qui ne facilitera pas la tâche du jury composé de personnalités qualifiées et de membres de Transparency International France amenés à trancher d’ici au samedi 6 décembre, date de la remise du Prix à l’occasion du festival du film anti-corruption. On vous en dit plus très bientôt !

S'abonner à notre newsletter

Veuillez saisir une adresse email valide.
Veuillez vérifier le champ obligatoire.
Quelque chose a mal tourné. Veuillez vérifier vos entrées et réessayez.