C’est l’heure du bilan de la 10ème conférence des Etats-parties (CoSP) à la Convention des Nations-Unies contre la Corruption (UNCAC), l’équivalent pour la corruption de la COP Climat, qui s’est déroulée durant une semaine à Atlanta.
Ce sommet anticorruption a été l’occasion de faire le point sur les engagements qui figurent dans la Convention de Mérida signée il y a 20 ans en 2023 et ceux qui ont été pris à l’occasion des précédentes CoSP.
Transparency International France était présent à cette conférence, notamment avec le réseau de la société civile, UNCAC Coalition, qui réunit 350 ONG dans plus de 100 pays. Notre experte des flux financiers illicites Sara Brimbeuf a même co-présidé le groupe de travail consacré au recouvrement des actifs.
En amont du sommet, Transparency International France s’est associé à une campagne mondiale pour demander aux Etats de mieux assurer la transparence du financement politique qui est un levier pour à la fois lutter contre la corruption et défendre la démocratie. Trop d’Etats sont trop loin des engagements inscrits dans la convention et n’assure pas la transparence et le contrôle effectif des différents financements politiques ouvrant la porte à la corruption au jeu d’influence et aux ingérences.
Même un système de financement politique aussi robuste et contrôlé que celui de la France n’est pas à l’abri des difficultés, comme le montrent plusieurs affaires récentes lors de différentes élections présidentielles. Transparency International France estime que la France peut faire mieux, mais c’est une autre histoire. Avec une législation ambitieuse, un contrôle indépendant assuré par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et le bannissement du financement par les personnes morales, la France doit aujourd’hui mobiliser les Etats sur cet enjeu décisif pour la démocratie.
C’est l’analyse que nous avons transmise à Bruno le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Catherine Colonna, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
It’s time to take stock of the 10th Conference of States Parties (CoSP) to the United Nations Convention against Corruption (UNCAC), the corruption equivalent of the COP Climate, which took place over a week in Atlanta.
This anti-corruption summit was an opportunity to take stock of the commitments made in the Mérida Convention, signed 20 years ago in 2023, and those made at previous CoSPs.
Transparency International France was present, notably with the civil society network UNCAC Coalition, which brings together 350 NGOs in over 100 countries. Our expert on illicit financial flows, Sara Brimbeuf, is co-chairing the working group on asset recovery.
In the run-up to the summit, Transparency International France has joined a global campaign calling on governments to ensure greater transparency in political financing, as a lever for both fighting corruption and defending democracy. Too many countries are too far from meeting the commitments set out in the Convention, and fail to ensure transparency and effective control of the various forms of political financing, opening the door to corruption, influence-peddling and interference.
Even a political financing system as robust and controlled as France’s is not immune to difficulties, as shown by several recent cases during various presidential elections. Transparency International France believes that France can do better, but that’s another story. With ambitious legislation, independent oversight by the National Commission for Campaign Accounts and Political Financing (CNCCFP) and a ban on financing by legal entities, France must now mobilize states on this decisive issue for democracy.
This is the analysis we have sent to Bruno le Maire, French Minister of the Economy, Finance and Industrial and Digital Sovereignty, and Catherine Colonna, French Minister of Europe and Foreign Affairs.