APPEL AUX DONS : LA CORRUPTION EST UN VIRUS. FAIRE UN DON A TRANSPARENCY INTERNATIONAL FRANCE, C’EST APPLIQUER LES GESTES BARRIERES

APPEL AUX DONS : LA CORRUPTION EST UN VIRUS. FAIRE UN DON A TRANSPARENCY INTERNATIONAL FRANCE, C’EST APPLIQUER LES GESTES BARRIERES

Publié le 25 novembre 2020

Comme chaque année, Transparency International France lance une campagne d’appel aux dons. L’édition de cette année prend une tournure particulière dans le contexte actuel. Car non seulement les crises sanitaire et économique augmentent considérablement les risques de corruption et donc l’importance de notre action, mais elles génèrent aussi des incertitudes quant à la pérennité du financement de notre organisation à moyen terme. Deux excellentes raisons de nous soutenir et de continuer à le faire. Explications.

En 2020, la corruption n’avance plus masquée. Le scandale des FinCen files a révélé que les plus grandes banques mondiales ont laissé transiter 2.100 milliards de dollars d’origine douteuse en 20 ans. Notre rapport Exporting Corruption 2020 publié en septembre dernier met en évidence que 83% des exportations mondiales transitent ou émanent de pays ne luttant pas ou trop peu contre la corruption. En France, la corruption est aussi une réalité puisqu’une récente enquête réalisée par l’Agence Française Anticorruption a révélé que près d’une entreprise française sur quatre avait été confrontée à des cas de corruption au cours des cinq dernières années. De la petite corruption du quotidien aux grandes affaires de corruption impliquant des multinationales, la corruption est partout et n’épargne aucun pays, même des pays comme le Danemark ou la Norvège qui occupent les premières places du classement de notre Indice de perception de la Corruption. S’il est difficile de mesurer précisément l’ampleur de ce phénomène, on estime que 1.100 milliards d’euros issus de la corruption, du blanchiment et des activités illégales circule dans le monde chaque année.

Et les crises sanitaire et économique n’ont rien arrangé. Pire, le virus de la corruption a su profiter de la pandémie pour se propager.

En effet, dans des pays où la corruption est endémique, l’afflux d’aide d’urgence augmente considérablement les risques. Au Zimbabwe, par exemple, le scandale « Covidgate » impliquant le ministre de la Santé a coûté 60 millions de dollars à l’Etat, alors que 79 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Au Brésil, selon une estimation de la Cour fédérale des comptes brésilienne, moins de 8 % des 44 milliards d’euros de dépenses fédérales pour la pandémie sont allés directement à la lutte contre la COVID 19*

En France : l’argent ne disparaît pas, mais est distribué dans la plus grande opacité. En 6 mois, ce sont 230 milliards d’euros qui ont été attribués à travers les plan d’urgence et de relance. Avec un Parlement sans capacité d’intervention du fait de l’urgence, on ne sait rien des motifs qui ont conduit à arbitrer en faveur de tel ou tel bénéficiaire.

Ces chiffres donnent le vertige, mais ne doivent pas nous décourager, car la lutte contre la corruption et pour la transparence de la vie publique enregistre aussi des victoires.

  • Huit groupes français ont été sanctionnés pour violation de la loi fédérale américaine visant à lutter contre la corruption d’agents publics étrangers. Au total, près de 3 milliards de dollars ont été versés par les entreprises françaises depuis 2008.
  • Depuis l’entrée en vigueur de la loi Sapin 2 il y a 4 ans, 10 conventions judiciaires d’intérêt public (CJIP) ont été conclues par le parquet national financier et ont permis de recueillir 3 milliards d’euros d’amende. Cette procédure transactionnelle permet un traitement efficace et rapide de faits portant atteinte à la probité, de corruption, de trafic d’influence, de fraude fiscale, de blanchiment et d’infractions connexes.
  • En février 2020, la Cour d‘appel de Paris a confirmé la condamnation de Téodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale à 30 millions d’euros d’amende dans l’affaire des Biens mal acquis
  • Dans cette affaire dans laquelle Transparency International France est partie civile, l’enjeu est la confiscation définitive des biens mal acquis en France par Téodorin Obiang estimés à 150 millions d’euros.
  • Sept entreprises françaises sur dix ont mis en place un dispositif de prévention de la corruption au cours des 4 dernières années selon le dernier rapport de l’Agence Française Anticorruption.
  • Les collectivités locales agissent aussi : à l’issue des dernières élections municipales, 25 villes et métropoles dont 9 des 10 plus grandes de France se sont engagées à nos côtés à appliquer 6 mesures pour améliorer l’intégrité de la vie publique locale.

Ces avancées ne sont pas des victoires définitives. Loin de là. Mais elles sont la preuve que la lutte contre la corruption est non seulement nécessaire mais surtout possible.

En 2021, Transparency international qui est présent dans 110 pays continuera à aider les décideurs publics à améliorer les lois :

Elle continuera aussi à défendre devant la justice les victimes de corruption, à accompagner les entreprises, les élus, les agents de l’administration

Pour que la transparence et l’intégrité s’imposent partout comme des évidences.

Vous aussi à votre échelle, vous pouvez agir contre le virus de la corruption : faire un don à Transparency International France, c’est appliquer les gestes-barrières.

66% de réduction fiscale
Votre don de 100 euros à Transparency France, ne vous coûte que 34 euros après déduction de l’impôt sur le revenu.
Soutenir Transparency France c’est aussi impliquer l’Etat dans la lutte contre la corruption !

Transparency France, une ONG à taille humaine

En France, Transparency International c’est 8 salariés, 300 membres, 50 bénévoles et un budget de près de 600 000 euros en 2019. Ce budget reste très modeste pour traiter l’ampleur du sujet et relever nos prochains défis qui provient essentiellement de dons et de cotisations de membres. C’est pourquoi aujourd’hui, les dons sont essentiels pour poursuivre de nos actions et rester indépendant.
Le mouvement Transparency International fête cette année ses 26 ans et représente plus de 120 sections à travers le monde


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